Parmi toutes les actions en cours de GK Savar au Bangladesh, découvrez celles que le Comité (CFS) a pu soutenir grâce à vos dons. Consultez les actualités du Bangladesh et retrouvez les informations du Comité et de ses antennes.
Ces informations issues de journaux bangladais offrent un aperçu d’évènements politiques, économiques et sociaux du Bangladesh.
-Le gouvernement intérimaire du Bangladesh, dirigé par le Pr Yunus, est en discussion avec les partis politiques, afin de trouver un accord en vue d’une « charte de juillet » pour des réformes sur la constitution, le système judiciaire, le système électoral, l’administration publique et la lutte contre la corruption. Mais beaucoup de divergences existent entre les courants politiques, ce qui provoque un climat de forte tension dans le pays.
Des élections pourraient avoir lieu entre janvier et juin 2026. Mais le BNP (parti nationaliste) les réclame en décembre 2025 avant des réformes structurelles, tandis que le NCP (parti national des citoyens, créé après les soulèvements de juillet 2024) réclame l’inverse par crainte du retour d’un régime autoritaire.
-La Haute Cour a reconnu le Jamaat-e-Islam (parti islamiste) en tant que parti politique auprès de la Commission électorale. Elle a libéré de prison son leader, ATM Azharul Islam, en raison de manque de preuves de crimes contre l’humanité, dont il était accusé pendant la guerre d’indépendance de 1971. Les partis politiques de gauche ont critiqué cette libération.
-Le Tribunal pénal international au Bangladesh a émis un mandat d’arrêt contre Sheikh Hasina pour crimes contre l’humanité commis lors du soulèvement de masse de juillet 2024.
-Depuis que Sheikh Hasina s’est réfugiée en Inde, les relations entre les deux pays se sont dégradées. L’Inde a refoulé plus de 1300 bangladais et a émis des restrictions d’importations par voies terrestres. Le secteur du textile est le plus touché.
-La Commission de réformes des affaires féminines a proposé au gouvernement des recommandations, en faveur des femmes. Les partis islamistes les ont vivement rejetées.
-Les droits de douane imposés par Donald Trump provoquent un climat d’incertitude, surtout dans l’industrie de la confection qui génère 85% des exportations. Heureusement, les transferts de fonds des expatriés contribuent à l’amélioration de la balance des paiements
-Tempêtes et mousson ont causé des dégâts matériels à Dhaka, à Sylhet dans le nord et à Bhola dans le sud. L’accaparement illégal des zones humides favorise les inondations.
-Signalement de cas de covid au Bangladesh et surtout en Inde.
-Les ONG internationales qui soutiennent les Rohingyas vont fermer leurs centres d’apprentissage (pour 250 000 jeunes), par manque de fonds depuis l’arrêt des subventions américaines.
Sources : « The Daily Prothom Alo » et « The Daily Star »
Mi-juillet 2024, en raison d’un fort taux de chômage chez les jeunes, les étudiants ont lancé un mouvement de protestation contre les quotas d’admission à la fonction publique, favorisant les proches du pouvoir depuis de nombreuses années.
Mi-juillet 2024, en raison d’un fort taux de chômage chez les jeunes, les étudiants ont lancé un mouvement de protestation contre les quotas d’admission à la fonction publique, favorisant les proches du pouvoir depuis de nombreuses années. Débutées pacifiquement, les manifestations ont vite tourné au drame en raison de l’intransigeance de la première ministre Sheikh Hasina. Suite à la journée meurtrière du lundi 4 août, le bilan était de plus de 400 morts dont beaucoup par balles.
GK qui s’est mobilisé pour accueillir les nombreux blessés dans ses hôpitaux, poursuit toutes ses activités dans les centres de santé, à travers le pays et dans les camps de réfugiés rohingyas à Cox’s Bazar.
Après trois semaines de manifestations et de combats dans la capitale Dhaka ainsi que dans les différentes régions du pays et la démission de Sheikh Hasina, la situation redevient progressivement calme.
Le 7 août, l’armée et les étudiants se sont mis d’accord pour nommer Muhammad Yunus, « le banquier des pauvres » prix Nobel de la Paix, chef du gouvernement intérimaire. Zafrullah Chowdhury, fondateur de GK et lui étaient des amis de longue date. Ils ont contribué au développement du pays en défendant et en aidant les plus pauvres.
Plus de 2 200 personnes, dont la principale opposante au régime déchu, ont été libérées sous caution ou devraient l’être.
L’initiative de célébrer la journée internationale de la langue maternelle vient du Bangladesh
L’initiative de célébrer la journée internationale de la langue maternelle vient du Bangladesh. Les habitants de ce pays qui était alors la partie orientale du Pakistan n’avaient pas le droit de parler leur langue maternelle le bengali. Ils devaient parler l’ourdou, langue de la partie occidentale éloignée de 1600 kms.
Le 21 février 1952, lors d’un rassemblement pour réclamer ce droit, des jeunes étudiants et d’autres manifestants furent tués par les forces pakistanaises. Depuis lors, cette journée est déclarée au Bangladesh « Jour des martyrs » et est à l’origine de la défense des langues maternelles dans le monde.
De nos jours, 40% de la population mondiale n’a pas accès à un enseignement dans une langue qu’elle parle ou comprend.
En 2023, l’Unesco fête la journée internationale de la langue maternelle sur le thème « L’éducation multilingue, une nécessité pour transformer l’éducation« . Il est question de mettre l’accent sur « le potentiel du multilinguisme de transformer l’éducation dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie ».
L’éducation multilingue basée sur la langue maternelle permet à chaque fille et chaque garçon d’apprendre, de s’épanouir et de prendre une part active dans la société. Elle favorise le respect de la diversité et de l’inclusion.
Photo de S.M. Rahim, l’un des gagnants du concours de photos organisé par GK et son université à l’occasion du Jubilé d’or de l’indépendance du Bangladesh.
Près de Cox’s Bazar, sur le plus grand site de réfugiés et le plus surpeuplé au monde, les conditions de vie des Rohingyas qui ont fui le Myanmar sont de plus en plus difficiles
Près de Cox’s Bazar, sur le plus grand site de réfugiés et le plus surpeuplé au monde, les conditions de vie des Rohingyas qui ont fui le Myanmar sont de plus en plus difficiles : « verrouillage » des camps pour lutter contre le Covid 19, problèmes de malnutrition dus aux manques de ressources des réfugiés.
En 2021, un énorme incendie a provoqué la mort de 11 personnes, endommagé plus de 10 000 abris, causant ainsi le déplacement de 48 300 personnes. La mousson du mois de juillet a provoqué inondations, glissements de terrains, destructions d’habitations et le déplacement de 25 000 personnes.
Dans la région, la pression des réfugiés est très forte par rapport à la population locale. 500 000 bangladais subissent l’impact socio-économique et environnemental lié à l’afflux du million de réfugiés, ce qui provoque des tensions.
Pour décongestionner les camps surpeuplés de Cox’s Bazar, le gouvernement a prévu le déplacement de 100 000 Rohingyas sur Bhasan Char. Cette île du Golfe du Bengale se situe à 60 kms du continent. La marine bangladaise y a construit immeubles collectifs, dispensaires, écoles, mosquées, abris anti-cycloniques. A cela s’ajoute une digue périphérique de trois mètres de haut pour protéger des inondations. Les réactions des Rohingyas déplacés sont plutôt positives car ils habitent maintenant des bâtiments en béton et non plus en bambou et boue où ils vivaient depuis quatre ans. Ils espèrent pouvoir y pratiquer des activités telles que la pêche, le jardinage ou l’élevage de poules. Des ONG locales, dont GK notamment, fournissent les soins de santé de base. Fin mai 2022, Bhasan Char accueillait déjà 28 000 Rohingyas.
Cependant, leur avenir demeure toujours incertain. Ces solutions temporaires montrent l’échec de la communauté internationale à apporter une solution à long terme à la situation des Rohingyas. Le dernier coup d’état militaire birman de février 2021 met à mal tout espoir de retour des rohingyas dans leur pays.
Regardez, avec les liens ci-dessous, deux documentaires sur le changement climatique réalisés au Bangladesh par « Youth on the move ». Cette ONG regroupe de jeunes étudiants et professionnels à la recherche de solutions innovantes face au changement climatique.
Regardez, avec les liens ci-dessous, deux documentaires sur le changement climatique réalisés au Bangladesh par « Youth on the move ». Cette ONG regroupe de jeunes étudiants et professionnels à la recherche de solutions innovantes face au changement climatique.
Le Bangladesh est en première ligne face au réchauffement climatique. Il est constitué d’une grande plaine alluviale à 80% en-dessous de 10 mètres d’altitude.
Au nord, les eaux provenant de l’Himalaya inondent le pays chaque année au moment de la mousson. Au sud, la mangrove, barrière naturelle, est en danger en raison de la montée des eaux et de l’exploitation du charbon. La salinisation des eaux détruit les récoltes.
En 2050, 20% du pays pourrait être sous les eaux forçant plus de 15 millions d’habitants à se déplacer.