Depuis 1972, le Comité Français soutient matériellement et humainement les actions de l’ONG bangladaise Gonoshasthaya Kendra (ou GK) qui veut dire Centre de Santé du Peuple. Basée à Savar au nord de la capitale Dhaka, GK défend à travers le Bangladesh un modèle original de développement avec une vision claire : « le développement se fera avec les plus démunis et passe prioritairement par les femmes ».
Proposer localement des soins de qualité à ceux qui habitent loin des structures existantes par l’animation de centres de santé décentralisés, former du personnel paramédical et assurer une présence « aux portes des maisons ».
Promouvoir un développement intégré, c’est-à-dire accompagner des projets économiques et sociaux dans une vision à long terme avec une implication des communautés villageoises.
Associer les femmes aux actions de santé, de développement rural, d’éducation, les former à l’exercice d’un métier et les soutenir dans la défense de leurs droits.
De retour de leur mission au Bangladesh, les quatre membres du bureau ont partagé leurs impressions de voyage : le pays se développe et la société bangladaise fait face à des évolutions tant climatiques que politiques et économiques.
De retour de leur mission au Bangladesh, les quatre membres du bureau ont partagé leurs impressions de voyage : le pays se développe et la société bangladaise fait face à des évolutions tant climatiques que politiques et économiques.
Ils ont dialogué longuement avec les dirigeants de GK qui se réorganisent depuis la mort de Zafrullah Chowdhury, fondateur de l’ONG. La disparition de cet homme si charismatique et fédérateur rend la transition complexe. Mais les valeurs d’origine basées sur les soins de santé primaire pour les plus pauvres et l’émancipation des femmes sont toujours au cœur de leurs actions.
Un déplacement de plusieurs jours dans les « Chars » du nord a permis de constater à quel point le changement climatique met de plus en plus en péril la survie des populations très pauvres de ces zones rurales isolées. Pourtant les terres y sont très riches et sont susceptibles de produire plusieurs récoltes par an à condition que les inondations récurrentes ne viennent pas les détruire ou ne se prolongent trop longtemps.
Ces régions très pauvres, éloignées de la capitale et manquant d’infrastructures sont difficiles d’accès pour les équipes médicales qui ne peuvent assurer leur mission sans aide extérieure, c’est pourquoi il est primordial de ne pas les abandonner. Un nouveau programme de soutien nous sera bientôt soumis.
Les programmes en cours concernant l’accès à l’eau potable dans la région des Sundarbans, au sud du pays, se poursuivent. Un laboratoire d’analyses pouvant réaliser des tests bactériologiques pour surveiller la qualité de l’eau des filtres à sable (PSF) sera bientôt mis en place. Nous recherchons de nouveaux financements afin de permettre l’accès à l’eau potable à de nouveaux villages grâce à la réhabilitation de PSF hors d’usage.
Comme celles des années précédentes, cette mission, financée entièrement par les participants, a été l’occasion de mesurer les besoins les plus urgents pour les habitants de ces régions qui subissent le changement climatique de plein fouet.
Projection du film « The Game », documentaire de Joy Banerjee et Prokash Roy le 26 avril 2025 à Paris 12ème.
Projection du film « The Game », documentaire de Joy Banerjee et Prokash Roy le 26 avril 2025 à Paris 12ème.
Ils s’appellent Mohamed, Abdullah, Ujjal … Tous ont un jour quitté le Bangladesh pour rejoindre l’Europe, espérant une vie meilleure. Certains ont réussi « le game » en s’installant à Paris, même s’ils sont sans papiers. D’autres n’ont pas eu cette chance et racontent le calvaire qu’ils ont subi en Libye, pris au piège par leurs passeurs.
En France, le débat sur l’immigration fait rage. Le film, tourné dans la région de Sylhet au Bangladesh et à Paris, donne un visage à ces migrants qui prennent tant de risques pour satisfaire leurs rêves.
La projection se déroule à 19h à La Camillienne, 12 rue des meuniers, 75012 Paris. Métro Porte de Charenton.
Entrée gratuite. La projection sera suivie d’un débat ainsi que d’un pot convivial.
A l’occasion du deuxième anniversaire de la mort de Zafrullah Chowdhury, fondateur de GK, une cérémonie du souvenir s’est tenue à Savar le 11 avril 2025.
A l’occasion du deuxième anniversaire de la mort de Zafrullah Chowdhury, fondateur de GK, une cérémonie du souvenir s’est tenue à Savar le 11 avril 2025. Les paroles de cet homme courageux résonnaient dans les mémoires : "Le ciel est ton adresse, il n'y a aucune raison de craindre. Je voulais un autre monde, monde de joie, monde de bonheur. Ne serait-ce pas ce monde ? Peut-être. "
Pour lui succéder comme présidente du GK Trust, le directoire de l’ONG, Zafrullah avait nommé la professeure Altafunnesa Maya, engagée auprès de GK depuis la guerre d’indépendance du Bangladesh et la création de GK en 1972. Au cours de sa carrière, elle a travaillé dans les domaines de l’éducation, de la santé publique et du développement social. Malheureusement, cette fidèle de la première heure est décédée le 7 avril 2025. La communauté de GK, qui a perdu, en deux ans à peine, deux personnalités de premier plan est à nouveau en deuil.
Légende
104
paramédics ont été formées par GK en 2020
1 200 000
personnes reçoivent les soins médicaux de GK
200
bénéficiaires du crédit saisonnier en 2020
50
ans de soutien de GK aux plus pauvres