La situation des Rohingyas, réfugiés depuis 2017 dans les camps au sud du Bangladesh, se dégrade d’année en année. Les équipes de GK travaillent toujours à leurs côtés pour assurer un soutien médical indispensable.
Actuellement, il y a 1,4 millions de Rohingyas recensés au Bangladesh et 75% sont des femmes et des enfants. En raison de la baisse de l’aide humanitaire depuis 2024, leur situation s’est aggravée. Fermetures d’écoles, trafics d’êtres humains, meurtres, viols, trafics de drogues et d’armes sont en augmentation.
A partir de novembre 2025, le PAM (Programme alimentaire mondial) manquera de fonds et pointe un risque de famine dans les camps. Les réfugiés ne reçoivent souvent qu’un seul repas par jour et même l’accès à l’eau se fait rare.
Le 30 septembre 2025, l’assemblée générale des Nations Unies a organisé une importante conférence sur la situation des Rohingyas. Des représentants de leur communauté ont livré leurs témoignages bouleversants. Tant que la guerre civile et que les massacres à leur encontre perdurent au Myanmar, ils ne pourront pas rentrer dans leur pays comme ils le souhaitent.
Près de Cox’s Bazar, sur le plus grand site de réfugiés et le plus surpeuplé au monde, les conditions de vie des Rohingyas qui ont fui le Myanmar en 2017 sont de plus en plus difficiles : problèmes de malnutrition dus aux manques de ressources des réfugiés, trafics d’êtres humains, de drogues et d’armes, fermetures des écoles par manque de financements.
En 2021, un énorme incendie a provoqué la mort de 11 personnes, endommagé plus de 10 000 abris, causant ainsi le déplacement de 48 300 personnes. La mousson du mois de juillet a provoqué inondations, glissements de terrains, destructions d’habitations et le déplacement de 25 000 personnes.
Dans la région, la pression des réfugiés est très forte par rapport à la population locale. 500 000 bangladais subissent l’impact socio-économique et environnemental lié à l’afflux du million de réfugiés, ce qui provoque des tensions.
Pour décongestionner les camps surpeuplés de Cox’s Bazar, le gouvernement a prévu le déplacement de 100 000 Rohingyas sur Bhasan Char. Cette île du Golfe du Bengale se situe à 60 kms du continent. La marine bangladaise y a construit immeubles collectifs, dispensaires, écoles, mosquées, abris anti-cycloniques. A cela s’ajoute une digue périphérique de trois mètres de haut pour protéger des inondations. Les réactions des Rohingyas déplacés sont plutôt positives car ils habitent maintenant des bâtiments en béton et non plus en bambou et boue où ils vivaient depuis leur arrivée. Ils espèrent pouvoir y pratiquer des activités telles que la pêche, le jardinage ou l’élevage de poules. Des ONG locales, dont GK notamment, fournissent les soins de santé de base. Fin 2025, Bhasan Char accueille 36 000 Rohingyas.
Cependant, leur avenir demeure toujours incertain. Ces solutions temporaires montrent l’échec de la communauté internationale à apporter une solution à long terme à la situation des Rohingyas. Le dernier coup d’état militaire birman de février 2021 et la reprise des combats en 2024 dans l’état d’Arakan mettent à mal tout espoir de retour des rohingyas dans leur pays.
Le 30 septembre 2025 une conférence de haut niveau sur la situation des Rohingyas s’est tenue lors de l’Assemblée générale des Nations Unies.