La lettre semestrielle de novembre 2025, dont voici un aperçu, vient de paraître.
Elle consacre une large part au soutien que le Comité apporte à l’approvisionnement en eau potable et à l’hygiène pour les populations pauvres des Sundarbans.
Trois partenaires complètent le financement de ces programmes par une large contribution : le Secours Populaire Français, la fondation Suez et le fonds de dotation Terre d’Eau en Partage.
La biographie de Maya Altafunessa, décédée cette année, qui était la présidente du directoire de GK Savar, nous éclaire sur son humanité et la force de ses engagements.
L’Assemblée Générale du mois de mai a élu trois nouveaux administrateurs qui connaissent bien le Bangladesh et qui seront de précieux collaborateurs pour les choix et les activités du comité.
Bonne lecture
Ces informations, issues de journaux bangladais, offrent un aperçu d’évènements politiques, économiques et sociaux du Bangladesh.
-Politique et société : le 17 octobre, 24 partis et alliances politiques ont signé la Charte de Juillet qui est un cadre de réformes pour un futur gouvernement. Des divergences subsistent toujours et le Parti national des citoyens ne l’a pas signé en raison du manque de clarté de sa base juridique. Les tensions entre les partis et avec le gouvernement s’accentuent à l’approche des élections prévues en février 2026.
Pour la première fois, le crime de disparition forcée est reconnu en droit bangladais.
A l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Pr Yunus a rencontré de nombreux responsables politiques pour discuter des dangers pour les bangladais qui cherchent à rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée, des liens avec la diaspora bangladaise, d’investissements et d’échanges commerciaux.
309 bangladais victimes de trafiquants ont été rapatriés de Libye le 25 octobre.
Mi-octobre, dans la capitale, une explosion dans un entrepôt chimique a répandu des gaz toxiques et provoqué un incendie dans une usine de confection voisine. 16 corps ont été retrouvés. Les produits chimiques étaient stockés illégalement. Deux autres incendies ont eu lieu dans une usine de textile à Chattogram et dans le complexe de fret de l’aéroport de Dhaka. Ce dernier a détruit les importations de nombreuses petites entreprises et des industries pharmaceutiques et du vêtement.
-Economie : le Bangladesh a perdu 1 % de sa superficie nette cultivée, entre 2020 et 2023. Le gouvernement prépare une mesure de protection des terres agricoles. La construction de structures sera interdite sur les terres utilisées pour deux ou trois cycles de culture.
-Santé : le Bangladesh est le pays d’Asie du Sud qui a le plus de mariages d’enfants. Il est répandu dans les zones exposées aux catastrophes, aux inondations et dans les bidonvilles urbains. Les maternités précoces provoquent des problèmes de santé pour les mères adolescentes (anémie, éclampsie, malnutrition) et leurs nouveau-nés (poids et développement cérébral insuffisants).
Selon des recherches, la violence conjugale reste très élevée et les travailleuses du textile ont un état de santé sexuelle et reproductive pire que celui des autres femmes.
Première campagne nationale de vaccination contre la typhoïde : elle concerne 50 millions d’enfants de 9 mois à 15 ans.
-Rohingyas : en raison de la baisse des financements, l’UNICEF craint une situation catastrophique pour 2026. La malnutrition aiguë sévère est au plus haut depuis 2017 et l’éducation, l’eau, l’assainissement, l’aide à l’hygiène sont très durement touchés. L’organisation se concentre sur l’enseignement secondaire, car à cet âge, les risques de mariage précoce et de recrutement par des groupes armés sont très élevés. Le retour de rohingyas dans leur pays n’est pas envisageable tant que la guerre perdure au Myanmar. Le Bangladesh est aussi victime de la crise avec des coûts financiers, sociaux (flux de narcotiques) et environnementaux énormes. 66 personnes, dont 44 femmes et enfants, rohingyas pour la plupart, retenues par des trafiquants pour être emmenées vers la Malaisie, ont été secourues par les garde-côtes et la marine dans la région de Teknaf.
-Culture : mort de Farida Parveen, icône du folklore bangladais et « reine de la chanson de Lalon ». Son répertoire syncrétique touchait autant les adeptes d’Allah que ceux de Krishna.
Sources : Daily prothom Alo
Daily Star
A l’occasion de ses 80 ans, le Secours Populaire a organisé le 20 août 2025 une très grande fête pour près de 40 000 enfants « oubliés des vacances « venus de toute la France et près de 4000 enfants venus de l’étranger.
Une délégation de quatre enfants et deux accompagnatrices venait de GK Savar. Arrivés en France dès le 8 août, ils avaient séjourné au village Copains du monde de Gravelines. Les deux adultes qui les accompagnaient travaillent pour GK, l’une étant médecin à l’hôpital de Dhaka et l’autre paramédic à l’hôpital de Savar.
Depuis de nombreuses années, le Secours Populaire et le Comité de soutien à GK sont partenaires dans le financement de programmes de GK, comme l’école de conduite des femmes. En 2020, le Secours Populaire a financé de l’aide alimentaire pour 1500 familles soutenues par GK au moment du passage du cyclone Amphan. Il a contribué aussi, avec le Comité de soutien à GK, aux programmes d’aide d’urgence dans les Sundarbans : réhabilitation des puits, reconstruction des maisons détruites, aide à la remise en culture des champs dévastés. Enfin, il n’a pas oublié non plus les services de santé développés par GK auprès des Rohingyas.
Il est sûr que ces enfants bangladais se souviendront de l’accueil qui leur a été réservé en France.
De retour de leur mission au Bangladesh, les quatre membres du bureau ont partagé leurs impressions de voyage : le pays se développe et la société bangladaise fait face à des évolutions tant climatiques que politiques et économiques.
Ils ont dialogué longuement avec les dirigeants de GK qui se réorganisent depuis la mort de Zafrullah Chowdhury, fondateur de l’ONG. La disparition de cet homme si charismatique et fédérateur rend la transition complexe. Mais les valeurs d’origine basées sur les soins de santé primaire pour les plus pauvres et l’émancipation des femmes sont toujours au cœur de leurs actions.
Un déplacement de plusieurs jours dans les « Chars » du nord a permis de constater à quel point le changement climatique met de plus en plus en péril la survie des populations très pauvres de ces zones rurales isolées. Pourtant les terres y sont très riches et sont susceptibles de produire plusieurs récoltes par an à condition que les inondations récurrentes ne viennent pas les détruire ou ne se prolongent trop longtemps.
Ces régions très pauvres, éloignées de la capitale et manquant d’infrastructures sont difficiles d’accès pour les équipes médicales qui ne peuvent assurer leur mission sans aide extérieure, c’est pourquoi il est primordial de ne pas les abandonner. Un nouveau programme de soutien nous sera bientôt soumis.
Les programmes en cours concernant l’accès à l’eau potable dans la région des Sundarbans, au sud du pays, se poursuivent. Un laboratoire d’analyses pouvant réaliser des tests bactériologiques pour surveiller la qualité de l’eau des filtres à sable (PSF) sera bientôt mis en place. Nous recherchons de nouveaux financements afin de permettre l’accès à l’eau potable à de nouveaux villages grâce à la réhabilitation de PSF hors d’usage.
Comme celles des années précédentes, cette mission, financée entièrement par les participants, a été l’occasion de mesurer les besoins les plus urgents pour les habitants de ces régions qui subissent le changement climatique de plein fouet.
Le vendredi 14 juin 2024 à 19h30 aura lieu une projection-débat du film « Zafrullah, médecin du peuple » au centre Paris Anim’ Louis Lumière.
Amirul Arham, le réalisateur de « Zafrullah, médecin du peuple » est un cinéaste d’origine bangladaise qui produit des films documents sur le Bangladesh. Il a étudié sous la direction de Jean Rouch, le pionnier du « cinéma vérité ». Il sera présent, animera le débat et répondra aux questions des spectateurs.
Le Dr Zafrullah Chowdhury, décédé en avril 2023 a été fondateur de l’ONG GK Savar au Bangladesh et a consacré toute sa vie aux soins des plus pauvres, à la défense et à l’émancipation des femmes.
Le film, ponctué de dialogues avec le Dr Zafrullah, retrace son histoire et son combat hors normes.
Centre Louis Lumière 46, rue Louis Lumière 75020 Paris
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Vous pouvez confirmer votre venue auprès de : amirul.arham@gmail.com
La direction et l’ensemble des professeurs d’EPS du Lycée St Martin de Rennes organisent une course solidaire au profit de GK Savar le mardi 11 juin 2024 dans l’après-midi.
La course longue de 500 m à 1 km réunira les élèves d’une dizaine de classes de Seconde avec différentes animations. La promotion de l’évènement est assurée par la classe IRIS auprès des autres classes. C’est elle aussi qui se charge de la présentation de GK et du projet au bénéfice duquel les lycéens vont courir : la réhabilitation des unités de production d’eau potable appelées PSF (Pond Sand Filter) qui filtrent l’eau des mares pérennes au travers de briques concassées et de sable.
Ces systèmes de filtration sont indispensables dans la région des Sundarbans qui borde le golfe du Bengale en raison de problèmes d’eau saumâtre ou de présence d’arsenic dans l’eau des puits. En outre, les risques de maladies infectieuses dues à l’eau sont importants.
La fête des 50 ans de notre soutien à GK, de la création de GK et de l’indépendance du Bangladesh a eu lieu le 18 juin 2023. Elle était organisée en partenariat avec Emmaüs International et le Secours Populaire Français qui aident GK depuis de nombreuses années.
Nous remercions les amis de GK et la communauté bangladaise de Paris et ses environs d’avoir participé à cette rencontre très conviviale.
Après les hommages au Dr Zafrullah Chowdhury, fondateur de GK et décédé en 2023, nous avons découvert le nouveau film de Amirul Arham « Zafrullah médecin du peuple ».
Grace à une communication par visio, les équipes de GK ont apporté un éclairage sur leur travail et leur engagement auprès des communautés les plus pauvres du Bangladesh dans les domaines de la santé, la formation, le développement rural.
Une projection en continu de photos et petites video prises lors du voyage au Bangladesh en janvier dernier a éveillé l’assemblée aux problèmes importants du pays, notamment celui du changement climatique.