Mai et juin 2022 : d’importantes inondations touchent le nord-est du Bangladesh.
En mai, des pluies torrentielles et des crues provenant du nord-est de l’Inde ont entraîné la rupture d’une digue importante sur la rivière Borak, à la frontière indienne. Une centaine de villages ont été inondés et au moins 12 personnes sont mortes (environ 50 en Inde).
Après un début de recul des eaux fin mai, les pluies ont redoublé en juin des deux côtés de la frontière, entraînant de très importants dégâts. Selon le Centre de prévision et d’alerte des inondations du Bangladesh, celles-ci submergent 80% du district de Sylhet, la plus grande ville de la région, et 90% de celui de Sunamganj. Mi-juin, les deux villes sont inondées.
Electricité, connections internet, communications routières, ferroviaires, aériennes sont coupées. 4 millions de personnes sont bloquées par les inondations, au moins 200 000 déplacées et 41 personnes sont tuées (le 18 juin).
Les habitants cherchent des abris de fortune dans les écoles, les hôpitaux, les immeubles en ville. L’armée, la marine mènent des opérations de secours auprès des villages isolés. La nourriture sèche et l’eau potable manquent.
15 autres districts du nord traversés par les grands fleuves sont aussi menacés. Dans ces régions, les habitants des « chars » (îles) sont les plus pauvres du Bangladesh.
Regardez, avec les liens ci-dessous, deux documentaires sur le changement climatique réalisés au Bangladesh par « Youth on the move ». Cette ONG regroupe de jeunes étudiants et professionnels à la recherche de solutions innovantes face au changement climatique.
Le Bangladesh est en première ligne face au réchauffement climatique. Il est constitué d’une grande plaine alluviale à 80% en-dessous de 10 mètres d’altitude.
Au nord, les eaux provenant de l’Himalaya inondent le pays chaque année au moment de la mousson. Au sud, la mangrove, barrière naturelle, est en danger en raison de la montée des eaux et de l’exploitation du charbon. La salinisation des eaux détruit les récoltes.
En 2050, 20% du pays pourrait être sous les eaux forçant plus de 15 millions d’habitants à se déplacer.