De retour de leur mission au Bangladesh, les quatre membres du bureau ont partagé leurs impressions de voyage : le pays se développe et la société bangladaise fait face à des évolutions tant climatiques que politiques et économiques.
Ils ont dialogué longuement avec les dirigeants de GK qui se réorganisent depuis la mort de Zafrullah Chowdhury, fondateur de l’ONG. La disparition de cet homme si charismatique et fédérateur rend la transition complexe. Mais les valeurs d’origine basées sur les soins de santé primaire pour les plus pauvres et l’émancipation des femmes sont toujours au cœur de leurs actions.
Un déplacement de plusieurs jours dans les « Chars » du nord a permis de constater à quel point le changement climatique met de plus en plus en péril la survie des populations très pauvres de ces zones rurales isolées. Pourtant les terres y sont très riches et sont susceptibles de produire plusieurs récoltes par an à condition que les inondations récurrentes ne viennent pas les détruire ou ne se prolongent trop longtemps.
Ces régions très pauvres, éloignées de la capitale et manquant d’infrastructures sont difficiles d’accès pour les équipes médicales qui ne peuvent assurer leur mission sans aide extérieure, c’est pourquoi il est primordial de ne pas les abandonner. Un nouveau programme de soutien nous sera bientôt soumis.
Les programmes en cours concernant l’accès à l’eau potable dans la région des Sundarbans, au sud du pays, se poursuivent. Un laboratoire d’analyses pouvant réaliser des tests bactériologiques pour surveiller la qualité de l’eau des filtres à sable (PSF) sera bientôt mis en place. Nous recherchons de nouveaux financements afin de permettre l’accès à l’eau potable à de nouveaux villages grâce à la réhabilitation de PSF hors d’usage.
Comme celles des années précédentes, cette mission, financée entièrement par les participants, a été l’occasion de mesurer les besoins les plus urgents pour les habitants de ces régions qui subissent le changement climatique de plein fouet.