Sida/VIH prévention

Depuis trois ans, GK organise un travail de prévention, dépistage et traitement du Sida/VIH et des IST auprès des communautés de prostituées, travailleurs, étudiants. Il réalise ce programme à Daulotdia, carrefour de transports routiers, ferroviaires et fluviaux.

Une extension de ce projet est lancée à Faridpur pour les années 2021 à 2023 dans les mêmes conditions et avec les mêmes objectifs : rompre le silence autour des problèmes liés au VIH, sensibiliser les groupes ciblés à risque, prévenir la propagation du virus, et déclencher une modification du comportement de la communauté locale.

Distributions de préservatifs, de livrets de “prise de conscience”, fourniture de tests de dépistage, affichages de posters, réunions de formation, ateliers avec des prostituées, communications individuelles, toutes ces actions de prévention faites par le personnel de GK et les “paires”, anciennes prostituées recrutées et formées, sont gratuites.

Pour compléter cette action, ainsi que les services de base qu’il assure dans ses Centres de santé ouverts à tous, GK travaille à l’amélioration des conditions de vie des enfants des prostituées, ostracisés par la société.

Ces programmes, pris en charge en 2021 par l’Antenne du Cher, a bénéficié d’une importante subvention de la Ville de Paris.

Camps médicaux spécialisés

GK organise régulièrement, dans les zones rurales, des camps médicaux spécialisés pour les populations délaissées en matière de santé :

-à Naodhar, dans la région reculée de Sylhet au nord-est du Bangladesh

-à Charfassion, île du Golfe du Bengale au sud du pays

Ces « hôpitaux de campagne » se généralisent petit à petit dans beaucoup de régions. Ils sont organisés en lien avec les responsables locaux et annoncés par affichage. Beaucoup de personnes viennent de zones rurales parfois très éloignées.

Au cours d’une première journée, les patients sont orientés vers différentes consultations et analyses biologiques à moindre coût. Les médicaments sont dispensés immédiatement à prix coûtant.

En cas de pathologies plus graves, ils sont déplacés vers un Centre de santé proche qui comprend un bloc opératoire de petite chirurgie. Là, un groupe de spécialistes venus, avec le matériel technique nécessaire, des hôpitaux de GK de Savar et Dhaka pratiquent des opérations de toutes spécialités pendant 2 à 7 jours.

Outre les soins apportés, GK réalise auprès des patients un travail de sensibilisation à l’hygiène, la nutrition, l’assainissement. Cette organisation très rigoureuse permet une couverture de santé à prix accessible aux plus pauvres.

Par ces actions, l’objectif de GK est aussi de plaider, auprès du gouvernement et des professionnels du secteur, en faveur d’une couverture de santé universelle. qui ne laisserait pas les défavorisés privés de soins médicaux.

Après avoir financé partiellement les camps spécialisés de Naodhar, le CFS a soutenu en 2022 et 2023 un programme de camps médicaux à Charfassion. Une équipe, formée spécialement, de 43 médecins, spécialistes et paramédics s’est déplacée régulièrement.

Entre le 01/11/2022 et le 28/02/2023, l’équipe médicale a vu 1659 patients (dont 850 de sexe féminin et 809 de sexe masculin), incluant 144 enfants. 90 opérations gynécologiques et 57 opérations des yeux ont été effectuées.

Les réfugiés Rohingyas

Près de Cox’s Bazar, sur le plus grand site de réfugiés et le plus surpeuplé au monde, les conditions de vie des Rohingyas qui ont fui le Myanmar sont de plus en plus difficiles : « verrouillage » des camps pour lutter contre le Covid 19, problèmes de malnutrition dus aux manques de ressources des réfugiés.

En 2021, un énorme incendie a provoqué la mort de 11 personnes, endommagé plus de 10 000 abris, causant ainsi le déplacement de 48 300 personnes. La mousson du mois de juillet a provoqué inondations, glissements de terrains, destructions d’habitations et le déplacement de 25 000 personnes.

Dans la région, la pression des réfugiés est très forte par rapport à la population locale. 500 000 bangladais subissent l’impact socio-économique et environnemental lié à l’afflux du million de réfugiés, ce qui provoque des tensions.

Pour décongestionner les camps surpeuplés de Cox’s Bazar, le gouvernement a prévu le déplacement de 100 000 Rohingyas sur Bhasan Char. Cette île du Golfe du Bengale se situe à 60 kms du continent. La marine bangladaise y a construit immeubles collectifs, dispensaires, écoles, mosquées, abris anti-cycloniques. A cela s’ajoute une digue périphérique de trois mètres de haut pour protéger des inondations. Les réactions des Rohingyas déplacés sont plutôt positives car ils habitent maintenant des bâtiments en béton et non plus en bambou et boue où ils vivaient depuis quatre ans. Ils espèrent pouvoir y pratiquer des activités telles que la pêche, le jardinage ou l’élevage de poules. Des ONG locales, dont GK notamment, fournissent les soins de santé de base. Fin mai 2022, Bhasan Char accueillait déjà  28 000 Rohingyas.

Cependant, leur avenir demeure toujours incertain. Ces solutions temporaires montrent l’échec de la communauté internationale à apporter une solution à long terme à la situation des Rohingyas. Le dernier coup d’état militaire birman de février 2021 met à mal tout espoir de retour des rohingyas dans leur pays.

GK auprès des Rohingyas à Bhasan Char

Depuis août 2017, GK est toujours présent dans les camps de réfugiés Rohingyas du sud du Bangladesh et maintenant sur l’île isolée de Bhasan Char.

Dans ses Centres de Santé soutenus par le HCR et Malteser International près de Cox’s Bazar, il assure, avec ses équipes, un soutien médical indispensable : PMI, planning familial, consultations générales et psychologiques, éducation à l’hygiène et à une alimentation adaptée aux enfants. Toutes ces tâches se sont avérées compliquées par la pandémie de Covid 19 qui a nécessité d’importantes précautions.

En décembre 2020, le gouvernement bangladais a débuté une opération de relocalisation de Rohingyas sur l’île de Bhasan Char : leur nombre qui devait atteindre 100 000, fin 2021 serait plutôt de 30 à 40 000 en 2022. Pour soigner les réfugiés sur cette île isolée du Golfe du Bengale, GK a dû envoyer des membres de son personnel : 1 docteur, 3 paramédics, 1 sage-femme, 1 physiothérapeute, 1 manager. Mais, dès maintenant, un plus grand nombre de soignants s’avère nécessaire.

Pour traiter les urgences et les cas compliqués, l’équipe a organisé un camp médical du 18 au 21 octobre 2021. Accompagnés du Dr Kadir responsable de GK, 7 médecins spécialistes et 1 psychologue ont fait le déplacement depuis Dhaka.

En 2022, GK a reçu des soutiens logistiques et financiers du HCR et de Malteser International, afin d’améliorer son offre de soins sur l’île. C’est ainsi qu’il a pu mettre en place un service de télémédecine entre l’île et les médecins spécialistes de GK basés à Dhaka.

Une délégation de 6 membres conduite par Mr Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a visité le Centre de Santé de GK, le 24 mai 2022. Mr Grandi a visité les différentes salles du centre et s’est informé des problèmes et des défis auprès du personnel de GK et des bénévoles réfugiés.

Centres de Santé dans les Chars

Depuis 2004, GK fournit des soins de santé primaire aux habitants des « chars » grâce à ses Centres de Santé situés sur ces îles temporaires. Le CFS a soutenu un plan d’aide pour les années 2021-2023.

Dans cette région des grands fleuves du nord du pays, 60% de la population vit sous le seuil de pauvreté, souffre de malnutrition, en particulier les femmes, les enfants et les personnes âgées et manque de soins de santé. Chaque année, des habitants des « chars » perdent leurs maisons, récoltes, bétail, en raison des inondations de mousson, de l’érosion des sols et de la disparition des terres. Ces conditions de vie constituent une grave menace pour l’avenir des habitants.

Six Centres de Santé des districts de Gaibandha, Kurigram et Dinajpur ainsi que l’hôpital référent de Gaibandha ont besoin d’aide pour maintenir leurs services.

Les objectifs de GK sont :

-maintenir ouverts 7 jours sur 7 et 24h sur 24 les centres de santé avec fourniture des médicaments prescrits ;

-réduire la mortalité maternelle et infantile, due en partie aux mariages précoces des filles, résultant de la pauvreté et de l’insécurité ;

-augmenter les taux de vaccination très faibles dans la région ;

-poursuivre les visites faites de porte à porte par les paramédics auprès des malades isolés, et des femmes enceintes et participer au planning familial en lien avec les instances du gouvernement ;

-assurer la formation et le perfectionnement des paramédics et des TBA (sages- femmes traditionnelles) vivant sur place ;

-sensibiliser les habitants et les écoliers à l’hygiène et aux premiers soins de santé par des réunions dans les villages et les écoles ;

-organiser, avec les collaborateurs locaux, les camps médicaux spécialisés qui ont lieu tous les six mois, avec la participation des médecins de l’hôpital de Savar.

Etant donné les résultats positifs observés, GK voudrait poursuivre son programme pour les années 2024-2027. Dans la mesure de ses moyens financiers et grâce à votre aide, le CFS compte participer à ce projet et faire en sorte que les actions de GK aient un impact durable.

La télémédecine

En 2021, le projet pilote de télémédecine lancé par GK dans les « chars » des districts de Kurigram, Gaibandha et Dinajpur, au nord du Bangladesh a permis à plus de 16 000 patients de 86 villages de bénéficier de consultations à distance.

Le Comité français qui a soutenu ce programme en 2021 et voudrait renouveler son aide à GK pour 2022 cherche des financements.

Le but de la télémédecine est de permettre un meilleur accès à la santé pour les populations très pauvres habitant des régions isolées et privées d’infrastructures.

Les Centres de santé implantés par GK et gérés par des paramédics fournissent les soins de santé primaire mais n’ont que rarement des médecins sur place. Grâce à la télémédecine, les patients peuvent bénéficier, avec la contribution des paramédics présents à leurs côtés, d’une consultation à distance avec un médecin ou un spécialiste basé à Savar ou à Dhaka.

Cette formule réduit les coûts et les longs temps de transports, autant pour les médecins que pour les patients. Elle permet, en outre, aux paramédics d’avoir des contacts réguliers avec le corps médical des hôpitaux de GK et de perfectionner leurs pratiques de soins.

Microcrédit dans les Chars pour une agriculture durable

GK assure ce programme de microcrédit depuis 2006 pour soutenir les habitants des Chars (îles temporaires qui s’égrènent dans le lit des fleuves Jamuna, Gange et Meghna dans le nord du pays) qui perdent régulièrement leur terre avec les inondations récurrentes.

Suite à celles de 2020, aggravées par l’arrivée de la Covid 19, le bureau qui distribuait les microcrédits a dû fermer en mars dans ces îles.

Afin de reprendre l’activité, le projet regroupe 400 agriculteurs répartis en groupes de 20, en leur apportant une assistance financière de 3000 Tk (un peu plus de 30 €) chacun pour acheter des semences et des engrais, ainsi qu’un fonds de secours de 1000 Tk à la suite des inondations. Une formation leur est dispensée sur les techniques agricoles, ainsi qu’une assistance pour s’organiser entre eux et améliorer leur travail en commun.

Le but est d’apporter une autosuffisance alimentaire à 400 familles pauvres ou très pauvres réparties dans 9 îles différentes.

GK a toujours été présent après chaque inondation pour aider les habitants des Chars à retrouver un minimum de vie, pour s’alimenter, se soigner et éduquer les enfants. Avec ce programme, il confirme sa mission si nécessaire, entre les catastrophes climatiques et l’arrivée de la Covid 19.

Son montant s’élève à 20 000 € sur deux ans.

Formation de paramédics et sages-femmes

Le Comité français soutient deux nouveaux programmes de formation de paramédics et de sages-femmes traditionnelles (TBA) de juillet 2020 à décembre 2021.

120 jeunes suivent quatre mois de formation en soins de santé primaire. Ces nouveaux paramédics travaillent ensuite, pendant deux ans, sous la supervision directe d’une paramédic senior dans les Centres de santé de GK. Les expériences et problèmes sont partagés le soir avec le médecin superviseur.

Après deux ans, 20 d’entre elles et eux suivent un perfectionnement pendant six mois dans différentes spécialités. Cette professionnalisation permet à beaucoup de jeunes filles, en particulier, d’éviter les mariages précoces et d’acquérir de l’autonomie.

Le deuxième programme concerne les sages-femmes traditionnelles (TBA) habitantes des petits villages qui assurent la majorité des accouchements à domicile dans les campagnes. Ces femmes plus âgées ont déjà une grande expérience, mais GK complète leur formation en anatomie, en mesures d’hygiène, d’assistance aux mères et aux nouveau-nés. 200 TBA suivront des stages de cinq jours et 300 autres bénéficieront d’une journée de perfectionnement. A la fin du stage, chaque TBA reçoit un équipement de base.

GK a fait le choix de s’appuyer sur ces « matrones » qui connaissent parfaitement leurs villages et jouissent d’une autorité « naturelle », plutôt que d’inciter les mères à se rendre dans les cliniques privées où c’est trop souvent le profit qui préside, ce que l’on constate en particulier avec le recours à la césarienne bien plus fréquent que dans les autres pays.

Aide alimentaire

Outre un travail sanitaire et de prévention, GK Savar se mobilise pour apporter une aide alimentaire à des milliers de familles très pauvres. Elles se trouvent sans ressources en raison du confinement rendu obligatoire par la pandémie de coronavirus.

Au Bangladesh, la majorité des travailleurs sont des journaliers payés à la tâche. Ils nourrissent leurs familles avec ce qu’ils ont gagné dans la journée. La situation devient dramatique pour eux, surtout dans les villes.

Fort de son expérience et de son efficacité dans les situations de crise, GK met tous ses moyens en oeuvre pour venir en aide à ces populations.
A Dhaka, l’ONG a déjà fait don de 2000 colis alimentaires à des familles très défavorisées et souhaite poursuivre son action autant qu’elle le pourra.

GK manque de moyens financiers, c’est pourquoi nous faisons appel à votre solidarité pour les soutenir. Ils ont besoin de vos dons.

Voir quelques détails sur la situation sociale au Bangladesh dans la rubrique des « Actualités du Bangladesh »

Changement climatique

Regardez, avec les liens ci-dessous, deux documentaires sur le changement climatique réalisés au Bangladesh par « Youth on the move ». Cette ONG regroupe de jeunes étudiants et professionnels à la recherche de solutions innovantes face au changement climatique.

Le Bangladesh est en première ligne face au réchauffement climatique. Il est constitué d’une grande plaine alluviale à 80% en-dessous de 10 mètres d’altitude.

Au nord, les eaux provenant de l’Himalaya inondent le pays chaque année au moment de la mousson. Au sud, la mangrove, barrière naturelle, est en danger en raison de la montée des eaux et de l’exploitation du charbon. La salinisation des eaux détruit les récoltes.

En 2050, 20% du pays pourrait être sous les eaux forçant plus de 15 millions d’habitants à se déplacer.

Accès à l’eau potable et à l’hygiène

Près des Sundarbans au sud-ouest du Bangladesh, l’accès à l’eau potable, à la santé et à des moyens de subsistance suffisants sont des problèmes majeurs en raison des tempêtes, cyclones et de l’élévation du niveau de la mer.

De 2020 à 2023, le Comité français soutient un programme d’amélioration des conditions de vie pour des populations vulnérables. Il inclut la création de réserves d’eau de pluie de proximité (« ponds »), celle de 90 PSF coopératifs (unités de production d’eau potable) et celle de 600 latrines. 3600 familles en bénéficieront. S’y ajoute la création de 450 vermi-compost et fosses à compost de déchets ménagers et agricoles pour 900 familles.

D’octobre 2022 à Septembre 2024, un nouveau programme comprend la réhabilitation de 300 PSF anciens et hors d’usage dans cinq collectivités.

Ces programmes importants sont réalisés par GK avec l’aide de dons privés du Comité français et de subventions publiques : Ville de Paris, Conseil départemental du Cher, Région Centre et Agence de l’eau Loire Bretagne, Fondation Suez.

Ils comprennent aussi la création de coopératives gérées par les bénéficiaires de ces filtres à sable pour l’eau potable . GK apporte un soin tout particulier aux formations à l’entretien des équipements assuré par les habitants eux-mêmes ainsi qu’à des cours d’hygiène de base.