Depuis 1972, le Comité Français soutient matériellement et humainement les actions de l’ONG bangladaise Gonoshastaya Kendra (ou GK) qui veut dire Centre de Santé du Peuple. Basée à Savar au nord de la capitale Dhaka, GK défend à travers le Bangladesh un modèle original de développement avec une vision claire : « le développement se fera avec les plus démunis et passe prioritairement par les femmes ».
Proposer localement des soins de qualité à ceux qui habitent loin des structures existantes par l’animation de centres de santé décentralisés, former du personnel paramédical et assurer une présence « aux portes des maisons ».
Promouvoir un développement intégré, c’est-à-dire accompagner des projets économiques et sociaux dans une vision à long terme avec une implication des communautés villageoises.
Associer les femmes aux actions de santé, de développement rural, d’éducation, les former à l’exercice d’un métier et les soutenir dans la défense de leurs droits.
Comme nous tous, vous avez appris par vos journaux le coup d'état en Birmanie...
Comme nous tous, vous avez appris par vos journaux le coup d’état en Birmanie qui met à la tête d’une junte le général Min Aung Hlaing, celui-là même qui a organisé et mené la campagne génocidaire contre les Rohingyas en 2017-2018. L’espoir d’un retour s’amenuise encore plus pour le million de réfugiés cantonnés dans les camps du district de Cox’s Bazar.
Depuis leur arrivée, GK s’est porté à leur secours créant des centres de santé et faisant fonctionner des centres de santé du HCR et de plusieurs grandes ONG internationales.
Le gouvernement du Bangladesh fait actuellement pression sur GK pour que son engagement s’accroisse dans de nouveaux camps, notamment celui situé sur une île dans le golfe du Bengale : Basanchar.
Or GK tout en faisant fonctionner ses programmes au long cours s’est aussi impliqué dans l’aide alimentaire aux familles les plus éprouvées par la crise sanitaire et économique. Il est aussi venu en aide aux villages éprouvés par le cyclone Amphan et ses ressources s’épuisent. Dans certains des centres les salaires sont versés avec retard ou partiellement. Nous les avons aidés dans la mesure de nos moyens. Nous avons envoyé 10.000 euros immédiatement. Mais nous avons déjà engagé la majeure partie de notre budget pour 2021.
Le HCR s’est montré intéressé à soutenir GK dans ces nouveaux lieux mais la décision administrative tarde et il s’agit impérativement pour eux de faire la soudure (200 k€ - les 10 k€ déjà envoyés) parce que les nouveaux centres fonctionnent déjà et qu’il sera très difficile de recréer les structures et de rassembler un personnel qui se sera engagé ailleurs. C’est pourquoi nous faisons appel à votre générosité pour que GK puisse être présent avec l’efficacité et le courage que nous lui connaissons là où de nouveaux besoins pressants se font sentir.
Le Comité français soutient deux nouveaux programmes de formation de paramédics et de sages-femmes traditionnelles (TBA) de juillet 2020 à décembre 2021.
Le Comité français soutient deux nouveaux programmes de formation de paramédics et de sages-femmes traditionnelles (TBA) de juillet 2020 à décembre 2021.
120 jeunes suivent quatre mois de formation en soins de santé primaire. Ces nouveaux paramédics travaillent ensuite, pendant deux ans, sous la supervision directe d'une paramédic senior dans les Centres de santé de GK. Les expériences et problèmes sont partagés le soir avec le médecin superviseur.
Après deux ans, 20 d'entre elles et eux suivent un perfectionnement pendant six mois dans différentes spécialités. Cette professionnalisation permet à beaucoup de jeunes filles, en particulier, d'éviter les mariages précoces et d'acquérir de l'autonomie.
Le deuxième programme concerne les sages-femmes traditionnelles (TBA) habitantes des petits villages qui assurent la majorité des accouchements à domicile dans les campagnes. Ces femmes plus âgées ont déjà une grande expérience, mais GK complète leur formation en anatomie, en mesures d'hygiène, d'assistance aux mères et aux nouveau-nés. 200 TBA suivront des stages de cinq jours et 300 autres bénéficieront d'une journée de perfectionnement. A la fin du stage, chaque TBA reçoit un équipement de base.
GK a fait le choix de s'appuyer sur ces "matrones" qui connaissent parfaitement leurs villages et jouissent d'une autorité "naturelle", plutôt que d'inciter les mères à se rendre dans les cliniques privées où c'est trop souvent le profit qui préside, ce que l'on constate en particulier avec le recours à la césarienne bien plus fréquent que dans les autres pays.
Un projet pilote de télémédecine est lancé par GK dans les « chars » des districts de Kurigram, Gaibandha et Dinajpur, au nord du Bangladesh.
Un projet pilote de télémédecine est lancé par GK dans les « chars » des districts de Kurigram, Gaibandha et Dinajpur, au nord du Bangladesh.
Le but est de permettre un meilleur accès à la santé pour les populations très pauvres et isolées de ces îles éphémères privées de tout infrastructure.
Les Centres de santé implantés par GK dans les chars et gérés par des paramédics fournissent les soins de santé primaire mais n’ont pas de médecins sur place en permanence. Grâce à la télémédecine, les patients peuvent bénéficier, avec la contribution des paramédics présents à leurs côtés, d’une consultation à distance avec un médecin ou un spécialiste basé à Savar.
Cette formule réduit les coûts et les temps de transports difficiles dans cette région des grands fleuves, autant pour les médecins que pour les patients. Elle permet, en outre, aux paramédics d’avoir des contacts réguliers avec le corps médical des hôpitaux de GK et de perfectionner leurs pratiques de soins.
La mise en place de ce service répond à un objectif majeur de GK qui est d’offrir aux plus pauvres une qualité de soins égale à celle des plus riches.
Légende
350 000
réfugiés Rohingyas suivis par GK
9
îles où le crédit saisonnier est étendu
35 800€
envoyés à GK après le cyclone Amphan
50%
des dons du comité consacrés à la santé