Le dimanche 14 mai 2023, le cyclone Mocha s’est abattu sur le Bangladesh et le Myanmar. C’est dans ce dernier pays et surtout dans l’état de Rakhine qu’il a été le plus violent. Les vents ont soufflé jusqu’à 195 kms par heure.
Au Bangladesh, il a touché terre près de Cox’s Bazar où vivent un million de réfugiés Rohingyas. Fort heureusement, il n’y a pas eu de raz-de-marée car le cyclone Mocha est arrivé à l’heure de la marée basse. Les autorités du Bangladesh avaient évacué quelque 750 000 personnes avant la tempête. Ce sont les camps de Rohingyas et les communautés bangladaises de la région de Teknaf qui ont subi les plus gros dommages.
La presse bangladaise a relayé les informations recueillies par le Bureau du commissaire aux réfugiés et au rapatriement du Bangladesh (RRRC). Les dégâts relevés sont : des arbres arrachés, 120 glissements de terrain, 278 cabanes complétement démolies, 2548 partiellement, 32 écoles (learning centers), un centre de santé et 29 mosquées endommagées.
Les habitants de Kutupalong et du camp N° 15 craignaient particulièrement que leurs maisons soient emportées par le cyclone. En conséquence, ils se sont installés sur les toits avec leur famille pour offrir une protection supplémentaire à leur abri et protéger leurs maigres biens du pillage. 5300 Rohingyas ont été relogés temporairement.
L’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) se prépare à réparer la majeure partie des abris des Rohingyas lorsque la pluie aura cessé.
L’intensité croissante des cyclones, relevée ces dernières années dans plusieurs régions du monde, est partiellement attribuée au changement climatique.